Rectifications de 1990

Jusqu’à mon message, j’ai l’impression que les traducteurs ont toujours réussi à faire consensus, pas besoin d’imposer de bloc toutes les rectifications ou de les empêcher toutes.

Par exemple, l’orthographe soudée de « plateforme » fait consensus dans les traductions (sans doute par anglicisme, mais peu importe), je trouverais ça stupide de modifier toutes les occurrences au prétexte qu’« on garde l’ortho traditionnelle ».

Pols12 (talk)14:14, 5 December 2019

Ta question portait sur boite et sureté, pas sur plateforme.

Philippe t'a répondu sur boîte et sûreté (sans digresser).

Certes il existe une île (^^) de personnes souhaitant imposer la réforme de 1990. Dans la réforme il y a d'un côté les circonflexes dont la suppression choque beaucoup de monde (question d'habitude) et la tendance à la suppression des traits d'union dans les mots utilisés fréquemment ensemble : il ne viendrait à l'esprit de personne d'écrire tourne-vis, car c'est devenu tournevis. Plate-forme versus plateforme c'est juste la généralisation de 1990.

Inutile de créer d'hypothétiques divergences là où les gens sont d'accord.

Je propose de conserver les circonflexes et de virer les traits d'union (‐) quand l'usage y tend.

Tout comme pour utiliser évènement même si événement (graphie traditionnelle) est correct : évènement se prononce comme il s'écrit, contrairement à événement.

Trial (talk)17:41, 8 December 2019

Note que la prononciation traditionellement du mot événement s'entend traditionnellement comme c'est écrit, les deux premières voyelles "é" prononcées fermées et non différenciées. Mais il y a un glissement phonétique actuel tendant à ouvrir les voyelles fermées surtout avant des "consonnes liquides" (écrites avec des digrammes en français) ou nasalisées (cas du "n" après le deuxième "é" de évévenement).

Ca influence petit à petit la graphie comme la prononciation qui perd la différence de pas mel de voyelles "é"/"è" (si elles sont dans la syllabe initiale elle tendent à se prononcer fermées "é", les autres tendent à se prononcer ouvertes comme "è", et on a perdu depuis longtemps en français la différence de tonalité et de longueur entre "è"/"ê", comme aussi entre "a"/"â", "i"/"î", "o"/"ô", "u"/"û" ainsi que la plupart de nos anciennes diphtongues longues).

Et ça s'entend avec des débats entre ceux qui différencient ou pas les voyelles des syllabes non initiales des mots (pour l'écrit, l'orthographe n'a pas encore changé mais elle est de plus en plus souvent fautive) :

  • ""(je) serai" (où "ai" est normalement prononcé fermé comme un "é" au futur, usage qui se perd de plus en plus alors qu'il a encore été enseigné il y a peu et l'est encore dans certaines écoles par des profs qui veulent faire prendre conscience de la concordance des temps et de l'orthographe), contre
  • "(je) serais" (au conditionnel, toujours prononcé ouvert comme un "è"),

ou celles des syllabes initiales (évolution dans l'autre sens) :

  • "les preuves" (les articles "des" ou "les", ou les mot "fait(s)", "lait", "mais", "met(s)", "quai(s)", "naît", "sait", "tes", "tais", normalement prononcés ouverts comme avec "è" tendent à se fermer et se prononcer de plus en plus souvent comme "lé", "dé", "fé", "ké", "mé", "né", "sé", "té"), contre
  • "l'épreuve" (toujours prononcé fermé).

Cela ne se produit pas partout dans tous les mots: "l'été" (le nom prononcé fermé deux fois), "(je) l'étais" (fermé puis ouvert), "j'ai été" (l'auxiliaire ouvert, le participe prononcé fermé deux fois), "les taies" (les deux mots ouverts): la différenciation est conservée si elle évite une "allitération", c'est-à-dire la répétition phonétique des sons voyelles entre syllabes successives.

Verdy p (talk)15:35, 22 March 2022